Antoine WEBER - Ancien du 9e Zouaves - peut enfin porter sa Croix de Guerre 1939-1940 !

ANTOINE WEBER  - ANCIEN DU 9e ZOUAVES - PEUT ENFIN
PORTER SA CROIX DE GUERRE 1939-1940 !

Croix de Guerre 1939-1940 - étoile de bronze

Ce n’est qu’en juillet 2010 qu’Antoine Weber (91 ans) obtient, après un combat de 70 longues années, l’homologation de sa citation et enfin le droit de porter depuis mai dernier (2011) sa Croix de Guerre !
En effet la « commission de révision des citations » avait cassé nombres de citations, dont celle d’Antoine Weber… car suite à un nombre jugé abusif d’attributions de cette décoration cela eut déclenché ce que la presse de l’époque appela : « le scandale des Croix de Guerre » !
C'est ainsi que, le 11 novembre 1940, monsieur Pierre Héricourt, directeur de la « Légion française des Combattants», proposait une révision des citations décernées à compter de la date du 10 mai 1940. Un jury d'honneur, constitué par des officiers et d'Anciens combattants, proposa que la croix instituée en 1939 soit supprimée et remplacée par un modèle nouveau. Le 28 mars 1941, un décret abrogeait les articles 1 et 2 du décret-loi de 1939, et stipulait qu'à compter du 1er juin 1941, la Croix de Guerre instituée en 1939, ne devrait plus être portée sous peine de poursuites. Elle était, de facto, remplacée par une croix similaire portée à l'aide d'un ruban vert liseré de raies verticales noires.
A la Libération, l’ordonnance du 7 janvier 1944 du "Comité français de la Libération  nationale" interdira le port de la croix instituée sous Vichy et rétablira la croix du 26 septembre 1939. Cependant, la révision des citations faite par le gouvernement de l'État français ne fut jamais remise en cause par le "Comité français de la Libération nationale"…
Mais Antoine Weber, après contestation et réclamation, eu gain de cause en juillet 2010 auprès du tribunal administratif de Nice et de même obtenu le droit de porter, enfin, sa Croix de Guerre avec étoile de bronze pour citation, reçue alors, à l’ordre de la brigade suivante : « Excellent sous-officier qui a, en toutes circonstances, fait preuve de belles qualités de calme et de sang-froid. A toujours su réaliser au mieux les missions anti-char qui lui ont été confiées. »

France 40 - Armée Française 1940 - canon 25mm antichar - Photo ECPAD
1940 - Pièce antichar de 25 mm
Photo ECPAD

Les 11 et 12 juin 1940, le sergent Antoine Weber était chef de pièce anti-char pendant les combats meurtriers de Crépy-en-Valois. Il reçut alors l’ordre de retenir le plus longtemps possible la progression des allemands. "J'ai reçu l'ordre de me sacrifier" nous dira Antoine Weber.
Effectivement, seul le sacrifice des hommes du 1er bataillon du 9e Zouaves, dont Antoine Weber faisait parti, permit aux autres éléments de la 87e DIA d’échapper à la capture pour se regrouper sur la Gergogne, à Vincy-Manœuvre, puis occuper le sous-secteur de Saint-Germain-sur-Morin, et se porter au sud de la Seine, où d’autres combats les attendaient encore…
A Crépy-en-Valois, Antoine Weber fut blessé puis prisonnier. C'est donc cinq années de captivité en Prusse Orientale notamment qui s'ensuivirent avec toutes les souffrances, là aussi, que l'on peut imaginer...
Son courage est enfin reconnu…

Ruban Croix de Guerre 1939-1940

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