La "Butte des Zouaves"
Serait-elle enfin définitivement sauvée ?
Cérémonie au monument national des Zouaves - Moulin-sous-Touvent (60)
Photo : "Le Parisien"
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Des soldats sous la Butte aux Zouaves, le site enfin sauvé
Stéphanie Forestier | 19 Mai 2016, 00h00 | MAJ : 19 Mai 2016, 07h17
Moulin-sous-Touvent. Un historien amateur a découvert la preuve qu’au moins trois soldats sont ensevelis sur ce site convoité par le propriétaire d’une décharge. (LP/F.H.)
Cyrille Cieslak est passionné par l'histoire de sa région. Depuis qu'il est adolescent, il explore les tunnels, les abris sculptés par les soldats lors du premier grand conflit mondial. La découverte qu'il a faite pourrait bien remettre en cause le projet d'extension de la décharge Gurdebeke à Moulin-sous-Touvent sur le site appelé Butte aux Zouaves.
En effet, si les associations qui se battent depuis des années contre l'entrepreneur, n'ont eu de cesse de mettre en avant le volet écologique du dossier, lui, a creusé sa partie, le volet historique. C'est en se basant sur les études d'un historien local, Jean-Jacques Gorlet, qu'il retrouve les actes de décès de trois soldats, héros de guerre, morts ensevelis à 15 h 42 le 23 décembre 1915 par une mine allemande sur le site du Champignon de Puisaleine, ancien nom donné à cette butte. Les avocats de l'entrepreneur Gurdebeke plaidaient le fait qu'aucun document officiel n'affirmait que les corps étaient encore sur place. Après une enquête minutieuse, Cyrille Cieslak l'a pourtant prouvé. Il a recoupé d'anciennes cartes avec des rapports d'officiers, a retrouvé la famille d'un soldat et a contacté les administrations.
« J'ai envoyé des courriers aux mairies des soldats pour qu'elles m'envoient les fiches de transcription de décès. Il est vrai que les soldats essayaient de récupérer les corps de leurs frères d'arme mais la preuve est là. Ils sont toujours en dessous », précise cet aide-soignant de métier. Ces précieux documents ont donc été remis à la DRAC (direction des affaires culturelles régionales) ainsi qu'à la préfecture de région. Le 9 novembre dernier, un collège d'experts, membres de la CRPAS (commission régionale du patrimoine et des sites), s'est réuni. A l'unanimité, devant ces nouveaux éléments, ils ont voté contre la demande de radiation de l'inscription au titre des monuments historiques de la Butte aux Zouaves. Car ce site est classé depuis 2002. Il appartient à la société Gurdebeke qui, pour pouvoir entreposer des déchets, a besoin de le déclasser. Une société qui a fait appel de la décision.
« Je ne fais partie d'aucune association. J'agis pour qu'on puisse mettre un nom sur ces hommes qui sont ensevelis, précise Cyrille Cieslak. Ils s'appelaient François Ballaz, Henri Chaumont et Jean-Lucien Mourdon. »
Les Zouaves en peine...
L'Amicale du 8e Zouaves en deuil
Décès du Zouaves Willy HERTZOG dans sa 100e année.
Né le 25 Mai 1916 à Griesbach au Val (Haut-Rhin) Classe 1936 Grade : 2e classe Incorporé au 8e zouaves le 23 octobre 1936 à la C.A 1 Fait prisonnier à Dunkerque le 4 juin 1940 Interné dans un camp près de Dorsten puis à 14 km de Bremersünd au stalag X B à Sandbostel
Les alsaciens sont séparés des autres Français le 13 juillet. Ils restent au camp jusqu’au 9 septembre puis sont trimbalés en Allemagne jusqu’au 17 septembre quand on les ramène à Strasbourg
Libéré en août 1940, il a pu rentrer à Colmar ou il a exercé le métier de boulanger , puis en 1943, il a été incorporé de force dans l’armée Allemande , puis il s’est évadé...
10 mai 1940 - ÉBEN-ÉMAEL
L’autre vérité
Le 10 mai 1940, le fort belge d’Ében-Émael est la clé de voûte de la ligne défensive du canal Albert. Considéré par le commandement germanique comme le fort le plus puissant d’Europe, il n’est attaqué que par une unité de moins de 100 sapeur-parachutistes.
À l’issue d’un siège de seulement 36 heures, la garnison forte de 600 artilleurs se rend, sans même prendre la peine de négocier des conditions de reddition honorables. Mais que s’est-il donc passé dans le fort pour en arriver à un tel désastre ?
Cet épisode célébrissime de la Seconde Guerre mondiale fut expliqué sous l’angle de l’attaque-surprise imparable. Pour la première fois dans l’histoire, les Allemands y avaient en effet utilisé des planeurs et des charges creuses.
Déjà en 1947, une commission d’enquête avait fait toute la lumière sur cette affaire. Les documents présentaient une version très différente de ce que l’histoire a retenu. Ses conclusions accablantes sont demeurées secrètes et ne sont accessibles au public que depuis peu.
Après avoir patiemment recoupé les données avec les témoignages des assaillants, notre ami Hugues Wenkin brosse le tableau à huis clos des 36 heures d’angoisse des défenseurs en se basant sur les 2.000 pages du rapport de la commission. Les fautes révélées sont multiples et ce, à tous les niveaux de la hiérarchie belge de l’époque...
Weyrich édition - www.weyrich-edition.be
4e Rencontre de Reconstitution
au Musée de la Grande Guerre de Meaux
Le musée a donné rendez- vous à l’histoire vivante les 16 et 17 avril 2016.
En partenariat avec la Société des Amis du Musée de la Grande Guerre (SAM2G)
Avec la participation des associations de reconstituants :
– France 40 - section 14
– Ivy Division
– Mémoire de poilus
– Na Zapad
– Scènes et Marne 1914
– T.C.F. 1830-1920
Rendez-vous incontournable de la saison culturelle du musée, ce week-end était dédié aux associations de reconstitueurs et il vous a permit de rencontrer l’Histoire en chair et en os...
Photo : Gérard SAJOT