70e anniversaire de la Libération de Munster
C'est en ce 8 février 2015 et dans le cadre des commémorations du 70e anniversaire de la libération de la Ville de Munster, que "France 40 - 9e zouaves" et l'Union Nationale des Zouaves étaient "présents" pour ces émouvantes commémorations.
Les camarades du "Collectif France 40-45"
- "France 40-9e Zouaves" - "Royal Vaisseaux" - "Histoire & Passions-5e RI" - "Koufra" -
Fred - JF - Romain - Denis - Martial - Franck - Gwendoline - Michel - Thierry - Jacques - Patrice - Nicolas
L'émotion, en effet, est palpable puisque nous étions entouré de Roger BEY et Gérard SELLIER, nos Anciens de 44-45, de Monique SORNETTE (épouse de notre regretté André, décédé le 26 août dernier) et de Marie-Laure et Fabrice DAMBRINE (enfants de Georges, décédé en décembre 2013)... Une pensée était aussi à Lucien NOUET, retenu pour raison de santé à son domicile de Brive... A Sylvain LASCAUX (décédé en février 2013, et qui était un fidèle de toujours avec André et Roger...). Mais aussi à tous ceux qui sont tombés pour la France dans ces durs combats.
Le dimanche matin, monsieur Pierre DISCHINGER et son Conseil municipal nous recevaient tous dans la salle d'honneur de l'hôtel de Ville. C'est là que le bourgmestre a remis les diplômes de citoyen d'honneur à nos Anciens. Puis le défilé s'ébranla dans la ville vers le monument aux Morts et à la plaque du 9e Zouaves, où une belle cérémonie, sous les ordres de notre ami le général Georges PORMENTE, se déroula sous une neige fine...
Nous remercions Richard BYCZEK, des Zouaves de l'Est, et Marc WIOLAND, de la mairie, pour leur efficience dans l'organisation de ce beau week-end de commémorations.
Hôtel de Ville, le bourgmestre (deuxième en partant de la gauche) remet les lettre de "citoyen d'honneur"
à Fabrice Dambrine (au centre, fils de Georges). A droite le général Georges Pormenté.
Dans l'escalier d'honneur de l'Hôtel de Ville :
un Fanion du 9e Zouaves !
Jean-François avec Roger BEY - Roger BEY pose le 19 juin 1945, au lendemain du défilé de la Victoire sur les Champs-Elysées !
Les copains du groupe d'histoire vivante "Collectif France 40-45"
- Photos : "France 40-9e Zouaves"
Extrait de l'historique du 9e régiment de Zouaves : Voir ICI
(...) Le 9e Zouaves met pied sur la Mère Patrie le 13 septembre 1944.
Alors au sein même de la 1ère Armée Française du Général de Lattre de Tassigny, et aux cotés de leurs camarades Chasseurs d’Afrique, Légionnaires et Coloniaux, les Zouaves participent dans les Vosges à une suite de combats acharnés en enlevant de haute lutte les villes de Roche-lès-Blamont le 15 novembre, puis d’Hérimoncourt le 17 et de Remiremont le 19 novembre 1944.
Après une période de stabilisation dans la région de Mulhouse, le Régiment revient dans le secteur des Vosges au col de la Schlucht, où ni le froid, ni la neige, ni les incessantes réactions d’un ennemi très mordant ne sont parvenus à le déraciner de sa position.
Les Zouaves du "9" entrent en libérateur le 5 février 1945 à Munster
- Photo : Collection JF Catteau -
Le « 9 », alors affecté à la 10e DI du général Billotte, repart à l’attaque le 2 février 1945 et dans un élan irrésistible ouvre la voie et libère Munster le 5 février 1945 ! (...)
Zouave non identifié - Lucien NOUET et Georges DAMBRINE
- Photo : Fabrice Dambrine -
Lucien NOUET, un héros du 9e Zouaves !
Affecté au 3e bataillon du 9e régiment de Zouaves, Lucien NOUET raconte dans sa lettre aux Munstériens les circonstances terribles dans lesquelles son régiment a fait mouvement dans la neige d’Orbey à Munster, le 2 février 1945, pour relever les soldats américains. Il relate l’épisode de cette mine qui explose dans une zone non sécurisée et arrache le pied d’un camarade, Diamant. Lui est criblé d’éclats, dont il garde une trace sous-cutanée sur le côté du front. Après l’explosion, les Allemands situés au-dessus d’eux déclenchent un tir de mortier. « Par chance, un seul obus tombe près de nous. Nous continuons notre avance derrière le lieutenant qui risque sa vie à chaque pas. La route est minée sur trente mètres. Il y a des explosifs suspendus aux portes des maisons. Georges DAMBRINE vit les mêmes instants terribles dans un autre secteur ». Dans la nuit, « les Allemands nous ayant repérés déclenchent des tirs d’obus. Leur sifflement, mêlé aux fusées éclairantes, forme un bruit irréel : lueurs d’explosions dans la neige, cris des soldats blessés. C’est horrible. Jamais je n’ai eu si peur. Il y a de nombreux disparus à l’arrivée ». Lucien Nouet retrouve Georges Dambrine à Soultzeren le 4 février 1945. Lui aussi a vécu l’enfer. Le lendemain, ils rentrent dans Munster. « Les Allemands sont partis dans la nuit. Nous sommes accueillis en héros. Je décroche le drapeau à croix gammée qui flotte sur l’hôtel de ville de Munster. Je le garde comme un trophée »… « Il fallait être maître de soi malgré le danger et… nos 18 ans. Georges faisait preuve d’un énorme sang-froid. Il m’a plusieurs fois sauvé la vie. Je faisais de même pour lui ».
Lettre de Lucien Nouet, lue à Munster par Fabrice Dambrine (fils de Georges) devant une assistance très émue...