La Légion d’Honneur pour Henri de WAILLY
En ce mardi 8 novembre 2011, les reconstitueurs et passionnés du monde de l’histoire vivante du Soldat de 1940, et plus particulièrement les membres de « France 40 » (ses « enfants »), sont fiers et félicitent Henri de WAILLY pour sa nomination au grade de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, sur proposition du ministre de la Défense nationale.
Mai 2010 - Henri de WAILLY et Jean-François CATTEAU lors des cérémonies
"Dynamo 1940-2010" au Fort des Dunes de Leffrinckoucke
Photo : Frédéric COUNE
BIBLIOGRAPHIE de Henri de WAILLY :
NOUVEAUTÉ - Août 2012 :
Henri de WAILLY
Écrivain - Historien
Annaliste en histoire contemporaine
Historien expert du second conflit mondial
Enseigne de vaisseau de Réserve
Enseignant assistant à l'école militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan
Conférencier à l'École d'état-major
Créateur du musée de la Bataille d’Abbeville
Fondateur de l’association d’histoire vivante « France 40 »
Chevalier de la Légion d’honneur
Chevalier des Palmes académiques
Croix de la Valeur militaire
ANTOINE WEBER - ANCIEN DU 9e ZOUAVES - PEUT ENFIN
PORTER SA CROIX DE GUERRE 1939-1940 !
Ce n’est qu’en juillet 2010 qu’Antoine Weber (91 ans) obtient, après un combat de 70 longues années, l’homologation de sa citation et enfin le droit de porter depuis mai dernier (2011) sa Croix de Guerre !
En effet la « commission de révision des citations » avait cassé nombres de citations, dont celle d’Antoine Weber… car suite à un nombre jugé abusif d’attributions de cette décoration cela eut déclenché ce que la presse de l’époque appela : « le scandale des Croix de Guerre » !
C'est ainsi que, le 11 novembre 1940, monsieur Pierre Héricourt, directeur de la « Légion française des Combattants», proposait une révision des citations décernées à compter de la date du 10 mai 1940. Un jury d'honneur, constitué par des officiers et d'Anciens combattants, proposa que la croix instituée en 1939 soit supprimée et remplacée par un modèle nouveau. Le 28 mars 1941, un décret abrogeait les articles 1 et 2 du décret-loi de 1939, et stipulait qu'à compter du 1er juin 1941, la Croix de Guerre instituée en 1939, ne devrait plus être portée sous peine de poursuites. Elle était, de facto, remplacée par une croix similaire portée à l'aide d'un ruban vert liseré de raies verticales noires.
A la Libération, l’ordonnance du 7 janvier 1944 du "Comité français de la Libération nationale" interdira le port de la croix instituée sous Vichy et rétablira la croix du 26 septembre 1939. Cependant, la révision des citations faite par le gouvernement de l'État français ne fut jamais remise en cause par le "Comité français de la Libération nationale"…
Mais Antoine Weber, après contestation et réclamation, eu gain de cause en juillet 2010 auprès du tribunal administratif de Nice et de même obtenu le droit de porter, enfin, sa Croix de Guerre avec étoile de bronze pour citation, reçue alors, à l’ordre de la brigade suivante : « Excellent sous-officier qui a, en toutes circonstances, fait preuve de belles qualités de calme et de sang-froid. A toujours su réaliser au mieux les missions anti-char qui lui ont été confiées. »
1940 - Pièce antichar de 25 mm
Photo ECPAD
Les 11 et 12 juin 1940, le sergent Antoine Weber était chef de pièce anti-char pendant les combats meurtriers de Crépy-en-Valois. Il reçut alors l’ordre de retenir le plus longtemps possible la progression des allemands. "J'ai reçu l'ordre de me sacrifier" nous dira Antoine Weber.
Effectivement, seul le sacrifice des hommes du 1er bataillon du 9e Zouaves, dont Antoine Weber faisait parti, permit aux autres éléments de la 87e DIA d’échapper à la capture pour se regrouper sur la Gergogne, à Vincy-Manœuvre, puis occuper le sous-secteur de Saint-Germain-sur-Morin, et se porter au sud de la Seine, où d’autres combats les attendaient encore…
A Crépy-en-Valois, Antoine Weber fut blessé puis prisonnier. C'est donc cinq années de captivité en Prusse Orientale notamment qui s'ensuivirent avec toutes les souffrances, là aussi, que l'on peut imaginer...
Son courage est enfin reconnu…
NOS ANCIENS DE 1940 TEMOIGNENT :
Lettre reçue de madame Violette DECROIX de Saint-Quentin (02) :
Monsieur,
J’ai 82 ans cela fait plusieurs années que je cherche le 9e Zouaves, mon fils a fait des recherches sur internet et a trouvé votre adresse, (...)
J’avais onze ans en 1940, nous habitions Guny (02) (Ndlr : voir les combats de l’Ailette) un petit village de l’Aisne. Il y avait l’Ailette, une petite rivière, et le canal de l’Oise à l’Aisne.
Quelques Zouaves du "9" à Guny en mai 1940 - (DR Bour-Decroix)
Le 9e Zouaves était dans notre village, nous avons été évacué en mai 1940, nous étions les derniers à partir dans un chariot avec deux chevaux, bien triste d’être obligé de partir, le 9e Zouaves a resisté 17 jours, les Allemands n’ont jamais pu traverser, mon village c’est comme une cuvette, et les Allemands les ont pris en passant par Soissons et la plaine, il y avait beaucoup de morts !
NOS ANCIENS DE 1940 TEMOIGNENT :
Lettre reçue du Docteur Alfred TUPIGNY (92 ans) de Saint-Michel-L’Observatoire (04) :
4 sept. 2011
Chers Amis,
Voici une photo, souvenir pour certain. Ce 20 août 2011 je suis passé à Trosly-Loire (Ndlr : voir les combats du 9e Zouaves sur le canal de l’Ailette) et comme de bien entendu, petit détour par la « Tinette » (Ndlr : ferme retranchée par les zouaves, barrant la route aux Allemands venant de la commune de Champs vers Trosly-Loire par le pont du canal…).